Les Orc Boar-boyz de Bratt
Un régiment de renom orque vraiment brutal du monde der Warhammer Fantasy Battle, développé par Richard Halliwell. Le White Dwarf vo N°106 présenta en 1988 le contexte de cette bande de guerriers orques chevauchant des sangliers. Les illustrations, très immersives furent réalisées par Paul Bonner.
Les Boar Boyz de Bratt constituent un clan orque renommé de chevaucheurs de sangliers. Ils teignent leurs sangliers dans des teintes vives et criardes. Leur camp se trouve dans une zone boisée au pied des montagnes World’s Edge, non loin de KarakVvarn. À l’intérieur de la palissade se trouve l’enclos des grouïks-grouïks de guerre avec les verrats et les truies du troupeau de lait. Ceux qui cherchent à rejoindre le pakk sont soumis à des marches et des patrouilles burtales, marchant aux côtés des cavaliers. Les survivants peuvent choisir un étalon et tenter de l’apprivoiser, souvent en commençant par lui donner un coup de tête.
En raison du comportement vicieux et têtu des sangliers, tous les Orques ne sont pas aptes à chevaucher un tel animal. Ce bestiau est bien connu pour attaquer tous ceux qui tentent de monter sur son dos poilu, tuant des Orque par dizaines jusqu’à ce qu’un sanglier accepte finalement l’un des orques comme cavalier. Pour montrer leur fierté, une foule de Boar Boyz est connue pour montrer leur statut à leurs frères presque quotidiennement. De telles démonstrations incluent des noms et des titres brutaux tels que « les dents d'grouïk-grouïks », « les Détrousseurs Ronflants » ou « les Briseurs de Lignes ». Les bandes de sangliers Boyz sont également connues pour éclabousser des images grossières de sanglier sur bon nombre de leurs bannières et équipements de guerre, tels que des icônes représentant des crânes à défenses, des sabots ensanglantés et de nombreux glyphes similaires.
Rokyug pénétra dans le camp des "Boar Boyz" après une marche qui dura plusieurs jours de plus que prévu. Il faillit ne pas y arriver. Les rituels d'initiation commencent demain, le jour de la demi-lune. Personne ne lui prêta attention jusqu'à ce qu'à contrecœur, un vieil Orque à la barbe grise interrompe sa partie de dés et crie : « Toi, là ! Près de la grande grotte ! Maintenant, dégage ! »
Rokyug se rendit à son logement, une grande hutte à la périphérie du camp. À l'intérieur, une douzaine de recrues potentielles. Les Boar Boyz de Bratt ! La cavalerie Orque la plus dure de ce côté des Montagnes du Bord du Monde. Rokyug était un vétéran Orque, héros de nombreuses batailles gigantesques et un dur à cuire en général. Il savait qu'il passerait les rites. Bientôt, il serait à dos de l’un des célèbres sangliers teints de la meute. C’était le sommet. Il avait réussi.
Juste avant la tombée de la nuit, le même Orque grisonnant arriva à "Ut 17", accompagné d’un Hobgobelin encore plus âgé. L’Orque présenta en criant : « Ridd, Warboy Ridd ! Porte-étendard, second en commandement et collecteur de têtes. Lui, là, » dit-il en pointant le Hobgobelin, « c’est Hogg, et comme vous pouvez le voir, c’est un Gobelin du bord. »
« Maintenant, voilà votre shilling ! » Il remit à chacun des douze recrues une petite pièce d’argent, « et voici vos sangliers ! » Hogg fit entrer un groupe de sangliers dans la hutte. Ridd commença à narrer les exploits héroïques des Boar Boyz, et la fameuse bière de sanglier disparut rapidement…
Rokyug fut réveillé, bien avant l’aube, par trois coups de pied fermes dans l’estomac. Sa tête lui faisait mal, et il se sentait très malade. Ridd se tenait au-dessus de lui, criant :
« Debout, debout ! Maintenant, mes garçons, vous venez d’apprendre deux choses. Premièrement, restez loin de la bière de sanglier. Ça vous retourne la tête. Deuxièmement, faites attention à votre argent quand le vieux Ridd est dans les parages ! » Ridd montra les douze pièces d’argent dans sa paume, les glissa dans une bourse et ricana de sa propre blague. Ensuite, tout en hurlant ses ordres, l’initiation commença…
Les recrues marchèrent des kilomètres chaque jour et montaient des gardes longues chaque nuit. Elles étaient harcelées par Ridd, forcées de cuisiner et même de nettoyer après les Gobelins. Après un mois de cela, elles rejoignirent les patrouilles de la meute — de longues marches vers le nord et l’est du camp. Les soldats montaient leurs terrifiants sangliers de guerre, tandis que les initiés couraient à pied, des heures d’affilée. En courant, Ridd lançait les vers de leur chant de marche :
« Voulez-vous être un cavalier Boar Boyz ? »
« Plutôt mourir qu’être z'un employé de bureau… »
La moitié des camarades recrues de Rokyug avaient disparu : deux étaient morts pendant les marches, un avait été empalé à mort par une monture nerveuse et trois autres étaient morts dans des bagarres entre eux ou, pire encore, avec les soldats. Finalement, il fut amené seul à l’immense enclos de sangliers de guerre, renforcé par du bois massif.
L’enclos était relativement vide, le troupeau principal pâturant sur les pentes inférieures des montagnes. Hogg s’appuyait contre la clôture solide.
« Des étalons de sangliers de guerre, chacun d’entre eux. » Un geste large désigna une trentaine de bêtes sauvages, bruyantes et malodorantes. Les nouvelles recrues de la harde n’avaient pas encore les couleurs de leurs aînés, dont la fourrure était teinte de motifs lumineux et éclatants. Les sangliers teints par Hogg étaient très prisés par les tribus des montagnes ; même des commerçants traversaient les Montagnes du Bord du Monde pour acheter à Hogg.
« J’ai appris mon métier avec des chiens de chasse », expliqua-t-il. « Et puis, quand le commerce s’est calmé, j’ai fini ici. Maintenant, je m’occupe des sangliers, ils sont vraiment coriaces, tu sais. » Il fit une pause pour tirer une profonde bouffée de sa pipe en bois de hickory, remplie d’une herbe amère. « C’est l’heure de choisir le tien. Allez, prends parmi les nouveaux. »
Un Rokyug perplexe examina les animaux teints en brun.
« Qu'en penses-tu, Hogg ? », demanda-t-il.
« Peu importe, ils sont tous des bêtes maléfiques. La mauvaise nouvelle, c'est que la seule façon de devenir un cavalier des Boar Boyz, c'est de forcer l'une de ces bêtes à te respecter », répondit Hogg.
Quand le nouveau recrue demanda comment, Hogg lui fit un clin d'œil :
« C'est un secret. Maintenant, va-t'en ! »
Rokyug grimpa prudemment par-dessus la barrière, traversa le groupe et tenta de trouver la plus faible et la moins menaçante des créatures. Très vite, il comprit que sa recherche était vaine. Perdu dans ses pensées pendant un instant, il s'approcha d'une bête malodorante qui mâchait tranquillement de l'herbe fraîche.
Hogg cria : « Quoi que tu fasses, ne reste pas derrière elle ! » La créature réagit immédiatement avec un coup de sabot d'une précision terrifiante.
Au début du printemps, les neiges du Col du Feu Noir commençaient à fondre, et le trafic trans-montagnard battait son plein. Fermant la marche des patrouilles, il ne restait plus que trois des recrues originales. Elles avaient passé des semaines à apprendre à maîtriser leurs énormes montures en leur donnant des coups de tête jusqu'à ce qu'elles arrêtent de riposter. Elles avaient été tour à tour projetées, piétinées et désarçonnées, jusqu'à ce qu'elles sachent enfin rester en selle. Elles étaient fatiguées, endolories, couvertes de bleus, mais au moins elles n'avaient plus besoin de patrouiller à pied. Le groupe avançait en silence à travers la maigre végétation sous la limite des arbres. Soudain, plus loin, un éclaireur gobelin poussa un cri d'alerte semblable à un oiseau. Malgré leur entraînement, les trois recrues ne pouvaient pas suivre le rythme des vétérans. Ces derniers enfoncèrent leurs éperons dans les flancs des sangliers, qui partirent au galop. En quelques secondes, ils avaient disparu de vue.
Lorsque les recrues les rejoignirent, un des vétérans était tombé, deux Elfes gisaient morts sur le sentier, et un troisième était pris dans un filet et ligoté. L’Elfe resta stoïquement silencieux tandis qu’il était frappé et roué de coups pour venger l’Orque tombé. L'Elfe demeura silencieux, malgré le traitement que lui infligeaient ses ravisseurs. Rokyug retourna à la routine éprouvante d'aiguiser les armes, de polir les armures, de donner des coups de tête et de monter son sanglier, tout en gérant le redoutable parcours d'assaut pour chevaucheurs de sangliers.
Des rumeurs sur « une grande offensive au nord » circulaient dans le camp lorsqu’un matin, Rokyug et les deux autres recrues survivantes furent convoqués à la lisière du camp. Là, ils trouvèrent Bratt, Ridd et leurs sangliers sans selles, accompagnés du prisonnier elfe. Ridd détacha les chaînes de l’Elfe. Ce dernier, stupéfait, bondit sur ses pieds et disparut rapidement dans les bois. Bratt et Ridd observèrent la scène avec horreur.
« Restez pas plantés là comme des imbéciles, tas de guignols ! Allez le rattraper ! »
Dogga, le plus jeune des trois, connaissait bien les forêts autour des frontières de l’Empire. Il prit la tête. Rokyug suivait de près sur les traces de Dogga, tandis que Brik ’Ead fermait la marche. Dogga n’eut aucun mal à retrouver la piste ; l’Elfe, pressé par le temps, ne faisait aucun effort pour la dissimuler. Galopant à toute vitesse à travers les bois, ils arrivèrent à un rapide écumeux où l’Elfe traversa en sautant sur des pierres. Le sanglier de Dogga, toujours lancé à pleine vitesse, franchit le passage. Celui de Rokyug eut plus de difficultés sur les pierres glissantes, mais parvint à passer. Par contre, la monture de Brik ’Ead perdit l’équilibre. Cavalier et monture tombèrent dans l’eau en criant, jurant et couinant, emportés par le courant déchaîné. Ils furent éliminés de la poursuite et des Boar Boyz de Bratt.
Au-delà des rapides, la piste de l’Elfe conduisit les poursuivants à une pente boueuse et raide, menant à une clairière. Rokyug sentit le danger d'une embuscade et arrêta prudemment son sanglier en tirant sur sa crinière. Dogga, lui, entra en trombe dans la clairière. Il n'avait parcouru que la moitié du chemin lorsqu’un Elfe jaillit de sa cachette et planta une lance improvisée dans l’abdomen de l’Orque. Dogga poussa un cri aigu et chuta de son sanglier. Effrayée et désorientée, la bête repartit en courant dans la forêt. L’Elfe retira la lance du corps de Dogga et scruta les alentours. Rokyug et sa monture restaient immobiles et silencieux, mais l’Elfe les aperçut et s’enfuit. Rokyug fit avancer son sanglier d’un coup de crosse sur sa lance, faisant bondir l’animal à une vitesse fulgurante. En un seul mouvement, Rokyug immobilisa sa monture lancée à pleine vitesse et transforma l’élan en un puissant jet de lance. Il observa l’arme tracer un arc dans les airs.
Thwokk ! Rokyug se félicita alors que la lance s’enfonçait avec précision dans le dos de l’Elfe. Ce dernier poussa un cri, tomba, se tortilla un instant, puis resta immobile.
Ridd conduisit Rokyug jusqu’à sa hutte au centre du camp. Le linteau était décoré de têtes coupées à divers stades de décomposition. Des drapeaux, fanions et étendards, ornés de têtes coupées supplémentaires, tapissaient les murs. La hutte était plongée dans une quasi-obscurité. Rokyug plissa les yeux alors que Ridd allumait une torche huilée.
« Honneurs », expliqua Ridd.
Rokyug était un peu perplexe. « Ouais, je crois comprendre. »
« Non, honneurs, les honneurs de bataille ! » Ridd ponctua ses paroles d’une solide claque sur le côté de la tête de Rokyug.
Andy Smith a réalisé une vidéo sur Youtube concernant cet article et cette unité. La vidéo montre des images HD de l'art original des régiments légendaires de cavaliers orques sur sangliers de Warhammer, issus du lore de Games Workshop, réalisés par Paul Bonner et publiés il y a 30 ans. Il indique que << L'objectif principal de sa chaîne Original Oldhammer Artwork est de stimuler l'intérêt pour les artistes et les œuvres d'art associées aux premières années de Games Workshop et Citadel Miniatures. Deuxièmement, nous visons à sensibiliser à la collection de ces œuvres d'art magnifiques en servant de point central pour la communauté. >> Il précise également que << Ces fabuleuses œuvres d'art sont disponibles à la vente et peuvent être trouvées dans notre groupe Facebook accessible via la page Original Oldhammer Artwork. >>
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